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Proposition de résolution exprimant le soutien du Sénat à l'Ukraine, condamnant la guerre d'agression menée par la Fédération de Russie et appelant au renforcement de l'aide fournie à l'Ukraine

M. Jean-Claude Requier. Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, nous sommes à quelques jours de la date du tragique anniversaire de l'agression de la Fédération de Russie contre l'Ukraine.

Voilà en effet bientôt un an que Vladimir Poutine a mis en œuvre son funeste projet d'impérialisme russe. Voilà bientôt un an qu'il replonge le monde dans les affres de la guerre en faisant croire à qui veut l'entendre que l'agresseur, au fond, c'est l'Occident.

Face à cela, depuis des mois, sans se résigner et sans faiblir, les Ukrainiens restent debout. Malgré la dureté des combats dans l'est de l'Ukraine, malgré le déluge des bombes qui frappent la population civile jusqu'au cœur de Kiev, les Ukrainiens et le président Zelensky forcent le respect.

Le courage du peuple ukrainien n'est plus à démontrer : il a désormais valeur d'exemple. Il s'écrira certainement dans les livres d'histoire. Boutcha, Marioupol, Bakhmout ou encore Soledar sont quelques-unes des villes symboles d'une résistance acharnée. Ce sont aussi des villes martyres.

Oui, M. Stefantchouk l'a rappelé dans notre hémicycle la semaine dernière : « L'ennemi cruel sème la mort et la destruction. » Les Ukrainiens paient très cher le prix de la liberté.

Par conséquent, nous avons le devoir de continuer à les soutenir, d'autant plus que nous agissons aussi pour notre propre sécurité, celle de l'Europe et même au-delà.

Comme l'a très justement souligné le président de la Rada ukrainienne : « L'Ukraine est devenue le bouclier qui protège l'Europe et l'ensemble du monde civilisé. » C'est cette évidence qui engage de plus en plus fortement la France et la communauté internationale.

Il ne s'agit plus seulement de la souveraineté d'un territoire envahi, mais bien d'un combat collectif pour rétablir les règles élémentaires de l'ordre mondial. Même Israël, jusque-là en retrait, s'interroge depuis quelques jours sur sa position, tant le macabre dessein stratégique russe bouleverse tous les équilibres stratégiques.

Dans ces conditions, comme le souligne la proposition de résolution, l'aide fournie à l'Ukraine doit être accentuée sur tous les fronts, notamment celui des sanctions, bien entendu. À cet égard, mon groupe se réjouit de voir arriver un dixième paquet de mesures annoncé par Bruxelles dont j'espère qu'elles affaibliront l'industrie de défense russe.

L'Union européenne doit toutefois se pencher sur la question des contournements qui affectent la réalité d'une partie des sanctions.

Quant au front militaire, la nécessité d'un effort constant de livraison d'armes aux forces ukrainiennes apparaît désormais incontournable. On peut le regretter, certains parlent d'escalade, mais n'inversons pas les rôles comme le fait si bien la propagande russe jusque sur le continent africain : qui a gravi les marches de l'horreur sous couvert d'une prétendue opération spéciale ?

À ce stade, nous savons qu'une des clefs de la victoire ukrainienne réside dans sa défense anti-aérienne. Mon groupe attend de la France qu'elle contribue à consolider la défense sol-air de l'Ukraine, en complément du soutien militaire américain significatif.

Bien entendu, nous souscrivons à la réserve qui consiste à préserver le territoire russe des attaques de missiles.

Quant au front diplomatique, doit-on y croire encore ? Nous avions espéré jusqu'à la veille du 24 février 2022, en vain. Aujourd'hui, hélas, des négociations de paix ne semblent pas envisageables.

En effet, déçu pour ne pas dire humilié par son insuccès militaire, enfermé dans une spirale paranoïaque, Vladimir le Redoutable continue d'organiser son armée dans une logique de guerre : un changement de général, le développement de la mobilisation et la quasi installation dans son pays d'un pouvoir parallèle représenté par les milices de Prigojine.

S'agissant de ces mercenaires, mon groupe souscrit à l'idée de cibler Wagner comme organisation terroriste. Leur brutalité est sans équivoque et on doit par ailleurs s'inquiéter de leur développement sur le continent africain.

Mes chers collègues, signataires de la proposition de résolution de Claude Malhuret, les membres du RDSE la voteront en toute logique. Nous espérons ainsi apporter notre modeste contribution au combat du monde libre. (Applaudissements sur les travées des groupes RDSE, RDPI, INDEP, et UC.)

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